La violence apparaît en cette fin de siècle comme le paradigme sociétal par excellence. Elle traverse de part en part le monde et hante l'institution. Jacques Pain travaille depuis vingt ans dans la prévention de la violence, à la demande de travailleurs sociaux, de soignants, puis d'enseignants. Il nous aide ici à répondre à cette question plus complexe qu'elle n'en a l'air : qu'est-ce que la violence ?

Catherine Yelnik : Madame L... manque d'autorité

Dans un collège de région parisiernne, au cours d'une réunion dans le cadre d'une formation en établissement.

Albert Leblanc : Un cycle infernal

On sera peut-être irrité par ce message amer. On protestera : la situation décrite est-elle vraiment la réalité ? Et pourtant, le mérite de ce réquisitoire n'est-il pas de nous inciter à réfléchir un peu plus sur notre relation aux élèves....

Bernard Seux : Les incivilités, vues par les élèves

Si la civilité, c'est "la science de l'entregent, conciliatrice des premiers abords de la société" selon Montaigne (Essais I, 13), son absence dans les établissements scolaires entre grossièretés, bousculades, petites dégradations et gestes obscènes, est souvent signe d'une "spirale de la décomposition". Qu'en disent les élèves de collège ?

Journal La Griffe : Nous accusons

Le mercredi 12 mars 1997, Jean-Marie Cavada présentait "La marche du siècle", avec un reportage dans le Val-d'Oise, là où, dit-on, règne béton, baston, galères et embrouilles. Ce soir-là tout le quartier est devant le petit écran : c'est le choc !

Bruno Mattei : La violence n'est pas soluble dans une politique-rataplans

Et un et deux et trois plans contre la violence à l'école (1995-96-97). La République devrait pouvoir dormir sur ses deux oreilles... Reste qu'autant de plans en si peu de temps n'est pas forcément bon signe....

Yannick Joyeux : Comment sortir du cercle de la violence?

Nous ne pouvons parler de la violence sans être renvoyés à notre propre violence, à celle que nous vivons, à celle que nous générons, à celle que nous préférons ignorer.

Françoise Pasquis-Dumont : Multiples réponses

Le collège Robespierre, dans la ZEP de Saint-Étienne-du-Rouvrayn dans la banlieue de Rouen, présente les multiples actions entreprises pour faire face aux difficultés dans un quartier qui subit parfois de terribles vagues de violence.

François Baron et José Fouque : Un dispositif de médiation qui fait ses preuves

Le lycée Marie Curie de Nogent-sur-Oise réunit un lycée polyvalent et un lycée profesionnel industriel, soit 2000 élèves. L'émergence de problèmes dits "de violence" a amené à adapter au contexte de la cité scolaire une Commission éducation et prévention, expérimentée dans un collège voisin.

Bernard Defrance : Lettres à Farid

Que savons-nous des situations de violence dans lesquelles sont pris nos élèves en dehors de l'école qu'ils en soient aiteurs ou victimes ? Et on a vite fait de décréter "que nous n'y pouvons rien !". Et pourtant l'école n'a-t-elle pas un rôle à jouer ?

Françoise Clerc : Repères pour agir à court et à plus long terme

Dans un louable souci d'ouvrir l'école sur la société, quelques confusions s'installent entre l'action de la justice, de la police, de l'école. L'action de l'éducateur se situe en amont, dans la construction de l'idée de loi et dans l'élaboration des fondements de la socialisation. Elle tend vers un idéal, mais s'inscrit dans des conditions d'apprentissage aléatoires.

Serge Patural : Développer la culture du projet

Un lycée professionnel qui pratique "la culture du projet" (pas une seule classes sans projet, si minime soit-il) : un moyen essentiel pour prévenir la violence.

Martine Tauszig : Médiateurs, attention aux dérives !

La "médiation" est à la mode. Serait-ce la solution miracle face aux incompréhensions qui dégénèrent en violence ? Non, car il arrive que le remède soit pire que le mal. Des précautions sont à prendre quand on fait appel à un "médiateur".