TIC et école

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Les TIC : grandes absentes du débat sur l’école

Huit ans après avoir présenté un rapport sur « les multimédias à l’école », Guy Pouzard fait un double constat : constat d’une volonté politique affirmée, d’un foisonnement d’initiatives ; constat aussi d’une relative désaffection.

Désaffection qui ne s’explique pas que par des raisons techniques. Car il faut dépasser une logique « industrielle » qui a donné naissance à l’enseignement simultané, pour entrer dans la logique de la société d’information porteuse de méthodes nouvelles. Que les TIC soient pratiquement occultées dans le grand débat sur l’école est donc inquiètant.

Guy Pouzard

Inspecteur général de l’Education Nationale

Honoraire

 

 

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Les TIC : un enjeu alter mondialiste

" Techniciser la communication ou l’humaniser est un des enjeux majeurs du XXI e" Dominique Wolton.

C’est de la conjonction d’une avancée technologique, de pratiques culturelles et d’un projet politique que naît une évolution sociétale. « Ce n’est pas l’imprimerie qui, en soi, a bouleversé l’Europe, c’est le lien entre l’imprimerie et le profond mouvement de remise en cause de l’Église catholique. » (D. Wolton)

À la fracture numérique Nord-Sud, s’ajoute au Nord, celle qui recoupe la fracture sociale. L’éducation et la formation peuvent en atténuer l’effet le plus pervers : l’accumulation des inégalités sur les mêmes têtes, et contribuer à une alternative fondée sur la rencontre avec autrui et pas seulement sur la connaissance d’autrui.

Jean-Pierre LETOURNEUX

Maître de conférences en informatique.

Il est actuellement chef de projet d’un Campus Numérique « Passeport pour l’Université ». Détaché auprès du Recteur de l’académie de Nantes puis à l’Ecole Supérieure des Personnels d’Encadrement du MEN (ESPEMEN) de 1985 à 2000, il a occupé les fonctions de délégué académique aux NTIC, de chef de MAFPEN, de chef de projet puis de directeur d’IUFM, de directeur-adjoint de l’ESPEMEN. Le pilotage des systèmes éducatifs , la formation des personnels, particulièrement celles des personnels d’encadrement, sont ses axes prioritaires de recherche.

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Comment penser et agir avec et sur les T.I.C ?

Il faut éviter un double écueil : celui de l’idôlatrie technophile aveugle, ignorante des enjeux et celui de l’ignorantisme technophobe tout aussi aveugle du monde.

Les TIC sont bien des objets philosophiques à part entière qu’il faut prendre le temps de penser.

La mise en réseaux révolutionnera le rapport que nous entretenons tous avec le savoir. Si l’alphabet a produit la Politique, l’Histoire, les Sciences, les religions du Livre, que va produire la numérisation, la massification, l’industrialisation de la mémoire et du savoir ?

Il nous faut apprendre à penser l’enseignement avec les TIC, mais surtout à agir sur elles, pour que les jeunes et nous-mêmes puissions avoir la liberté de dire oui à la technique comme moyen et non comme fin. Celui qui nous montre comment penser et agir avec et sur la technique, c’est l’artiste.

Stéphane Vendé

 

Professeur de philosophie au lycée Europe R. Schuman de Cholet (49), formateur, animateur et correspondant du Site Philosophie de l’Académie de Nantes (44) et directeur de collections aux Editions M-EDITER

 

 

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Le principe des déformations

À peu près tous les pays du monde passent de réformes en réformes en éducation. Y aurait-il un élément qui ne serait jamais «réformé» pour expliquer ce phénomène ?
L’obligation de fréquentation scolaire apporte des avantages sociaux mais l’obligation même d’apprendre annule la responsabilité de l’individu. Le système scolaire ne ferait pas suffisamment confiance aux individus au point d'admettre qu’ils pourraient vouloir apprendre par eux-mêmes. Pour qu’il y ait un véritable apprentissage, l’intérêt de l’apprenant est essentiel. Comme il doit y avoir intérêt du système et du professeur pour le sujet à enseigner.
Un groupe est uni par un objectif commun auquel chacun contribue librement : c’est rarement le cas dans une classe.
Internet, par la mise en réseau de toutes les ressources numérisables, met fin à la rareté (un manuel, un prof) et permet l’existence de véritables groupes. L’école qui s’y branche se met aussi en réseau.
L’obligation peut faire place au besoin perçu. Cela impliquera plus de choix, moins de programmes bétonnés, plus de responsabilité.

Denys

Lamontagne
direction@cursus.edu
Directeur de Thot / Cursus

http://cursus.edu

 

 

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Vous avez dit "sur mesure" ?

On ne retient que ce qu’on apprend, jamais ce qu’on vous enseigne. Il faut mettre le formé au centre de l’organisation. L’enseignement supérieur sur mesure consiste à offrir des réponses multiples et diversifiées, grâce à la modularité, grâce aussi à l’accès aux ressources numérisées avec le haut débit et l’ordinateur pour tous.

La distanciation – temporelle, géographique – entre la mise en forme des savoirs et leur appropriation par l’étudiant transforme le rôle de l’enseignant. Mais l’actuelle organisation de l’enseignement supérieur basée sur le « présentiel » (financement, locaux, obligations de service, etc.) est un frein au développement des campus virtuels.

Maryse Quéré 

Après une carrière d’universitaire à Nancy (enseignement des mathématiques appliquées et de l’informatique, recherche sur les applications de l’informatique à l’enseignement), parcours incluant la direction du centre de formation à l’informatique des personnels de l’éducation nationale, a exercé des fonctions nationales (direction de l’information et de la communication, inspection générale de l’administration de l’éducation nationale, conseiller de deux directeurs pour l’enseignement à distance et les technologies d’information et de communication dans l’enseignement supérieur).

Elle a terminé sa carrière active en tant que rectrice de l’académie de Caen.

Résidant maintenant à Montpellier, elle a participé bénévolement à la mise en place de l’Université Ouverte Montpellier Languedoc Roussillon.

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FODAD : un programme de formation des personnels administratifs, techniques et d’encadrement

Former et accompagner, notamment à distance, les personnels de l’éducation nationale sont les objectifs du programme FODAD.

Il se fonde sur la mutualisation et le travail coopératif des équipes de formation académiques.

Les chantiers ouverts portent sur la préparation de concours administratifs, l’accompagnement à la prise de fonction des nouveaux gestionnaires, la formation initiale des personnels de direction. D’autres chantiers s’ouvrent : Inspecteurs et CASU, ATOSS…

Jean Duchaine

École Supérieure de l’Éducation Nationale (ESEN)

 

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Du côté de la formation des personnels de direction

La formation des personnels de direction fait déjà une place à l’informatique, mais pour la maîtrise de logiciels « spécialisés » (emploi du temps, GEP).

De nouvelles compétences en TIC sont attendues pour le pilotage, la veille juridique, la communication.

L’utilisation des TIC pour la formation de ces personnels se traduit par la mise en place d’espaces de travail collaboratif et par la constitution d’une banque de ressources.

Bernard Durix

ESEN

 

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L’équipement, et puis l’usage

Dans une proportion importante d’établissements scolaires, l’équipement peut être jugé satisfaisant. Mais l’équipement ne garantit pas l’usage et encore moins sa qualité.

Témoignages des acteurs et observations des pratiques pullulent. Mais ils ne permettent pas de trancher le débat sur la valeur pédagogique des usages des TIC.

Car l’observation des usages s’est trop polarisée sur ceux de la classe. Analyser les usages éducatifs des ordinateurs par les élèves permettrait de mieux cerner la dynamique des usages.

Serge Pouts-Lajus,

Education & Territoires

(spl@education-territoires.com)

 

 

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Double vue :

Quelles leçons tirer de l’exemple américain

en matière d’efficacité et de constructivisme

Les enseignants ont un taux d’équipement et d’usage personnel des TIC des plus élevés. Cependant, bien que l’équipement (postes, réseaux et haut débit) progresse largement, l’usage avec les élèves est en très lente croissance.

La quête vaine d’une preuve d’efficacité doit laisser place au constat que l’école ne peut demeurer à l’écart des outils et techniques qui irriguent la société.

L’écart ne peut pas sans risque continuer à se creuser entre usages prescrits et pratiques réelles. Cependant la malléabilité de l’outil lui permet de s’adapter à tous les styles pédagogiques. Or, en matière de technologies éducatives, la clé des usages est entre les mains des enseignants.

Alain Chaptal

 

Ingénieur Télécom Paris et docteur de l'Université Paris X en sciences de l'information et de la communication

Membre du Séminaire permanent Industrialisation de la Formation (SIF) de la Société Française des Sciences de l'information et de la Communication

ex-Chef de la mission veille technologique du CNDP, détaché à la Maison des Sciences de l'Homme Paris Nord Plate-forme "Arts, Sciences et Technologies"

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Vers une ingénierie des Applications Informatiques pour l’Education et la Formation

À travers l’évolution des sigles se dessine celle des objectifs de la recherche, des balbutiements des années 70 aux perspectives actuelles offertes par des équipes en réseaux multidisciplinaires, en passant par les paris sur l’intelligence artificielle.

La mise en place de standards assurant l’interopérabilité ne permet pas encore de décrire l’essentiel : les activités proposées aux apprenants.

Monique Grandbastien 

Monique Grandbastien est informaticienne, ses travaux portent sur la représentation des connaissances dans les systèmes destinés à la formation. Dès 1974 elle a consacré une part de ses activités d’enseignement à la formation continue des professeurs à l’informatique , elle a ensuite assuré le pilotage national de l’option informatique des lycées entre 1982 et 1990, elle a été également chargée de mission auprès du Recteur de son académie pour l’informatique pédagogique. Nommée professeur à l’université Henri Poincaré de Nancy en 1989, elle y a  dirigé ESIAL, école d’ingénieurs interne, et a animé l’équipe de recherche Informatique et Formation du LORIA. Elle est devenue en 1998 rédactrice en chef de la revue Sciences et Techniques Educatives et présidente fondatrice de l’ATIEF. Elle est également membre de comités éditoriaux de revues internationales et partenaires de réseaux internationaux de recherche.

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PÉPITE et LINGOT

des logiciels pour faciliter la rÉgulation par les enseignants des apprentissages en algÈbre

Dans cet article nous présentons une partie d’un travail en cours dans le cadre du projet de Lingot, projet pluridisciplinaire qui vise à concevoir des logiciels pour aider les enseignants à réguler les apprentissages en algèbre. Loin de penser que les logiciels vont peu à peu remplacer les profs nous pensons que la recherche sur les TICE peut fournir aux enseignants des outils performants qui les assistent dans les nouvelles tâches de plus en plus complexes qui leurs sont confiées : gestion de l’hétérogénéité des classes, de l’aide individualisée aux élèves, de « l’enseignement sur mesure ». Notre projet se caractérise par une méthodologie de recherche visant à articuler très étroitement études de terrain et travaux théoriques dans plusieurs disciplines. Après avoir présenté succinctement nos hypothèses de travail et, sur des exemples, l’analyse didactique fondatrice du projet, nous décrivons les différents axes du projet et un logiciel, "Pépite", qui a pour objectif d'aider les enseignants à diagnostiquer les compétences de leurs élèves en algèbre élémentaire. Ce logiciel est téléchargeable gratuitement à l’adresse : http://pepite.univ-lemans.fr. Pour terminer nous évoquons notre travail actuel et ses perspectives.

Elisabeth Delozanne 1 Brigitte Grugeon 2,3

 

1CRIP5, Université René Descartes, 45-46 rue des Saint-Pères, 75006 Paris

 

2DIDIREM - Paris VII, 2, Place Jussieu, 75 251 PARIS Cedex 05

3IUFM d’Amiens 49, boulevard de Châteaudun 80044 AMIENS Cedex

 

 

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Nouveau métier, nouveaux rôles pour les enseignants de sciences physiques ?

La présente recherche concerne les nouveaux rôles des enseignants de sciences physiques du lycée face aux innovations : TPE (Travaux Personnels Encadrés) et TICE (Technologies de l’Information de la Communication pour l’Education). Au travers d’entretiens semi-directifs et de l’analyse de messages envoyés dans deux listes de diffusion institutionnelles par des professeurs de sciences physiques, nous tentons d’appréhender leurs nouveaux rôles et leurs nouvelles pratiques après l’introduction des TPE et des TICE. La création de véritables réseaux pédagogiques par ces enseignants compte parmi les premiers éléments pertinents de ces types de communautés virtuelles.

Michail KALOGIANNAKIS  

 Docteur - Université René Descartes - Paris 5

Laboratoire Education & Apprentissages (EA 3626)

Auteur de "Réseaux pédagogiques et communautés virtuelles : de nouvelles perspectives pour les enseignants" L'Harmattan 2004

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Les TIC dans un collège “ordinaire”

Témoignage d’un enseignant de SVT

Malgré un équipement limité dans un département qui visiblement n’a pas été entraîné dans la vogue de l’investissement dans les TIC, ce témoignage d’un professeur de SVT montre que l’on peut agir dans un collège « ordinaire ». Montre aussi le rôle que peuvent jouer les TIC pour faire de l’élève un acteur de sa formation. Montre encore que leur utilisation suppose un investissement fort de l’enseignant.

Philippe Lacordais

 

Académie de Toulouse

 

 

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Lycées câblés

La région des Pays de la Loire s’est lancée, dans les années 90, dans la construction de lycées dits « câblés ».

Deux proviseurs de Loire Atlantique – Thierry Ogée, Blain et Jean-Jo Hamon, Bouaye – ont répondu à nos questions (« entretien » par courriel).

 
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