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Premières impressions sur l’utilisation de l’outil informatique (dont Ordina 13) par les élèves de collège |
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Brice TeissierATI au collège Louis Leprince Ringuet La Fare Les Oliviers
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Les adolescents présentent une très grande affinité vis à vis de la technologie et des ordinateurs, la vitesse d’appropriation de ces outils est bien plus importante que celle des adultes au point que 75% des adolescents sont familiers avec les ordinateurs (c’est à dire qu’ils n’ont aucune « peur » de l’ordinateur, considérant ce dernier par rapport à ce qu’il peut leur permettre de faire de manière directe ou indirecte) contre un adulte sur trois. Le plan « Ordina 13 » représente à la fois une accélération de tendance et un fantastique outil permettant aux familles modestes d’avoir accès à un matériel à jour ainsi qu’aux réservoirs de connaissance (Internet, ENS…).
Trois mois après le début du plan Ordina 13, il est déjà possible d’en tirer quelques enseignements :
v Les adolescents ont très rapidement perçus les notions de réseau, de compte et de pouvoirs, certains tentent de contourner les limitations pour accéder au contrôle de l’ordinateur dans le but d’installer jeux, logiciels personnels mais aussi, plus marginalement, pour avoir accès aux ressources partagées. La plupart des adolescents perçoivent l’ordinateur comme un « cadeau » mais cette appropriation n’est pas forcément négative dans la mesure où la plupart font tout leur possible pour minimiser les pannes, les dégâts… v Si l’aspect ludique prédomine (jeux, musique…), les élèves se dirigent vers une vue multi-usages du PC portable, créant une hiérarchie des tâches (les devoirs avant les jeux), reflétant ainsi une partie de leur éducation mais aussi développant leur conscience « sociétaire » en intégrant les problèmes de civisme. v L’utilisation en cours se développe de deux manières : une voie « interne » (le portable est utilisé pour faire des exercices en classe) et une voie « externe » (les élèves font des recherches sur l’encyclopédie ou sur le net pour des travaux du type exposé, devoirs…), encore balbutiante, cette utilisation est appelée à se développer dans les années à venir (intégration de l’outil à la méthodologie des cours, stages de formation offerts aux enseignants…). |
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Michel Serres de l’académie Française Philosophe
Résumé d’une audition au Sénat (rapport NTIC 1998)
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Ce qui se passe aujourd'hui est une révolution très fondamentale : lorsque a été inventée l'écriture, tout un temps culturel a basculé, on a inventé les premières Sciences et le monothéisme ; quand on a inventé l'imprimerie a été inventée la physique.
Or arrive aujourd'hui une
révolution de ce genre et cette révolution renverse complètement toutes nos
idées concernant la Science. Nous vivons donc une fracture et
cette fracture demande qu'on n'ait plus la même idée sur la pédagogie,
sur les disciplines. Il faut donc tout repenser : la classe, le
lycée, l'architecture, la bibliothèque, le campus. Le plus important n'est pas tant le tuyau, c'est-à-dire l'interconnexion, mais bien plutôt d'imaginer des systèmes de circulation, ainsi que de cartographie de l'espace : les premiers permettant d'aller très vite d'un savoir à l'autre, les seconds permettant de s'y " retrouver " sur un territoire. Le problème de l'éducation est d'abord un problème pédagogique, ensuite un problème de formation professionnelle ; enfin un problème de citoyenneté. Les trois missions se recouvrent l'une l'autre. Il faut donc inventer un nouveau type d'enseignant; le nouvel enseignant doit être un réel pédagogue, et non plus un simple instructeur ; une sorte d'accompagnateur. L'Education nationale fourmille d'initiatives locales. Il faut donc partir de la base et imaginer une structure en réseaux libre avec le moins de hiérarchies et contrôles possibles.
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Pierre Lévy Le Journal du net 25/08/03
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L'intelligence collective existe dès les sociétés animales, des fourmilières aux hardes de babouins. Elle accomplit un saut fantastique avec l'humain du fait du langage, de la technique et des institutions complexes qui caractérisent notre espèce. Le langage oral porte l'intelligence collective de la tribu, l'écriture porte l'intelligence collective de la ville, et le futur Web sémantique exprimera l'intelligence collective de l'humanité mondialisée interconnectée dans le cyberespace. Les trois modalités classiques de l'esprit… et de l'action : savoir (représentations), pouvoir (compétences), vouloir (intentions). Sans finalités fortes et convergentes l'action est incohérente. Sans représentations de soi et de l'environnement, elle est aveugle. Sans coordination des compétences, elle est impuissante. Ma théorie de l'intelligence collective veut expliquer l'interdépendance pratique de ces trois modalités de la cognition humaine. Les écritures idéographiques, l'alphabet, l'imprimerie et les médias électroniques ont joué un rôle important dans cette évolution culturelle vers une intelligence collective plus efficace. Dans ces derniers cas, il s'agit d'une augmentation de la puissance du langage. Il est clair qu'une bibliothèque ou un fichier manuel partagé est déjà un dispositif de mutualisation du savoir.
Le Web accomplit trois
grandes mutations : |
Alain BOUVIER Résumé d’une audition au Sénat (rapport NTIC 1998)
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Pourquoi les nouvelles technologies n'ont elles pas pénétré suffisamment l'école ? Pourquoi n'ont-elles pas bouleversé les pratiques pédagogiques ? Un enseignant a toujours eu et a toujours tendance à enseigner comme il a lui-même été formé ; or, même si il a la connaissance du maniement de l'outil informatique, il a tendance à le mettre sur le même plan que la diapo que, dans en temps en temps l'on projette, ou encore à le considérer comme le labo, là, à côté, que l'on utilise de temps à autre ; même si les enseignants ayant beaucoup d'idées novatrices sont très nombreux, reste présente l'idée, ancienne, qu'il ne faut surtout pas laisser le " pouvoir " aux informaticiens. L'idéal serait d'agir à la fois sur la formation initiale et sur la formation continue dans le milieu enseignant : il faut trouver le moyen de proposer des activités de formation qui amènent naturellement à travailler autrement qu'avec du papier et un crayon. |
Bernard Cornu Directeur d’IUFM Résumé d’une audition au Sénat (rapport NTIC 1998)
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Les nouvelles technologies ne sont pas simplement
Il n'y aura sans doute pas un modèle unique d'établissement. |
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Luc Ferry Président du Conseil National des Programmes Résumé d’une audition au Sénat (rapport NTIC 1998)
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Le milieu intellectuel a toujours fait preuve d'une certaine réticence à l'égard de tout ce qui est nouvelles technologies ; la France offre d'ailleurs une assez longue histoire de la critique de la modernité. Dans un certain milieu enseignant, on retrouve la même réticence à l'égard de l'entrée de ces nouvelles technologies à l'école. Chez les littéraires, cela correspond à " faire entrer le loup dans la bergerie ", avec l'idée que les enfants regardent déjà suffisamment la télévision, qu'on va tuer le livre, privilégier tout ce qui est de l'ordre de l'émotion contre la réflexion, que c'est contraire à la distanciation nécessaire pour véritablement apprendre les savoirs fondamentaux... Le risque de créer une atomisation du social est réel, le rôle fondamental de la télévision étant de créer une sorte " d'espace public privé ", tout au moins un espace commun. Souvent on discute, le lendemain, d'une émission vue à la télévision la veille : il se crée ainsi un espace de sens commun autour de cet objet télévisuel. |
Roger-François Gauthier Directeur général du CNDP Résumé d’une audition au Sénat (rapport NTIC 1998)
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Les questions qui nous arrivent par les nouveaux supports, principalement Internet, sont pour l'école, extrêmement dérangeantes : jadis, une fois les programmes élaborés, ils " passaient " dans les manuels et la porte de la classe se refermait sur ces savoirs qui étaient figés pour quelques années ; aujourd'hui, on est confronté à une profusion documentaire, un contact, à portée de clavier, avec des savoirs savants qui étaient jusqu'ici tenus à distance, filtrés, transformés en savoirs scolaires. Le public des enseignants est très spécifique, segmenté. Chacun se reconnaît plus dans sa discipline que dans le métier d'enseignant commun à tous ; c'est un secteur où les généralisations sont très difficiles. Si on veut que les choses avancent, il faut certes former les enseignants mais aussi être disponible pour les aider partout où ils se trouvent ; il faudrait ainsi multiplier les lieux et les ressources : il n'y a pas aujourd'hui assez d'endroits où, de façon simple, immédiate, les enseignants peuvent consulter des produits numériques, consulter Internet. Il faut aussi leur faciliter la tâche en leur montrant des usages. |
André Hussenet Directeur de l’INRP Résumé d’une audition au Sénat (rapport NTIC 1998)
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L'utilisation d'Internet à des fins pédagogiques peut constituer une révolution si l'accès à la toile est offert massivement, à l'école et à domicile, aux maîtres comme aux élèves. La pratique généralisée du cours magistral, l'utilisation assez faible du manuel au collège et au lycée ont des racines profondes. Nous agissons souvent comme si la compréhension du monde par les élèves n'était possible que par la parole du maître.
[La] proposition
d'équiper rapidement et massivement les écoles d'ordinateurs reliés à
l'université revient : Or les enseignants n'ont pas, aujourd'hui, adopté massivement cette posture. Nier la difficulté des enseignants à modifier leurs attitudes serait se condamner à l'immobilisme. Ils ont besoin d'être accompagnés pour maîtriser l'usage des technologies pour aider les élèves à mieux apprendre et plus efficacement. |
Alain Prestat Ancien Président de Thomson Multimedia
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La révolution vient du rapprochement de trois mondes qui, jusqu'à présent, étaient distincts : l'électronique grand public, les télécommunications et l'informatique ; c'est une révolution d'une ampleur tout à fait considérable ; c'est la porte entre-ouverte par Gutenberg sur le savoir qui est en train de s'ouvrir en grand. Dans le millénaire, il y aura ainsi eu deux transformations fondamentales au niveau du savoir : l'imprimerie et la révolution actuelle. |
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Des pyramides du pouvoir aux réseaux de savoirs |
Rapport d'information 331 - 1997 / 1998 | ||||
René Trégouët, Sénateur |
Extraits
Une polémique s'est
développée dans les colonnes du quotidien Le Monde, à partir de la
publication d'un point de vue de M.
Robert Redeker selon lequel "
Internet en milieu scolaire ne revêt aucun intérêt tant qu'on s'en tient
fermement à la conception républicaine et humaniste de l'école ".
Joie d'apprendre, plaisir de découvrir par soi-même, en s'amusant, y-a-t-il
de meilleures façons de susciter le désir de savoir ? |
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UK Children Go Online | |||||||||||
Cette recherche sur la e-société porte sur les jeunes de 9 à 19 ans, en étudiant leur démarche, la communication, les dangers et les inégalités (la « fracture » numérique). Le texte ci-dessous tente de donner les grandes lignes de cette recherche (avec l'aide de J. Chamard, professeure d'Anglais). Le texte intégral en anglais est téléchargeable (format *.pdf) |
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v Les enfants comme experts d’Internet : même si les parents utilisent Internet, les enfants se considèrent comme plus experts. Ils ont un statut social et un pouvoir domestique inédits : les adultes ont besoin de leur expertise. Ce fossé (« gap ») des générations pourrait être durable. v L’Internet comme média souple. Ils l’utilise indifféremment pour trouver de l’information pour l’école, communiquer avec des amis (courriels, chat, jeux), télécharger de la musique, visiter des sites… v Apprentissage par la pratique : ils apprennent en faisant (« Learning by doing ») plutôt qu’en étudiant les règles. v Télécharger, pirater (« hacking ») et communiquer sont le noyau de leur pratique et de leur culture.
Les motivations des jeunes pour Internet : Ø Contacts constants avec les amis Ø Jeux d’identités (de rôles ?) Le contenu conversationnel est souvent superficiel : ce qui compte c’est la proximité avec les amis. Les contacts sociaux existants, loin d’être amoindris, sont plutôt renforcés. S’il peut y avoir des contacts avec des amis ou parents lointains, les réseaux sont plus locaux que globaux. Le chat (messagerie instantanée) sert à jouer à être quelqu’un d’autre. Pour les amis, la messagerie SMS est préférée. Alors que les adultes privilégient la conversation en face à face, les jeunes jouent de toute la gamme – courriel, SMS, chat, téléphone – selon leurs besoins :
Ils manifestent peu d’intérêt pour la communication politique ou pour la création de contenus (site).
Les dangers sont de trois ordres : Ø Pornographie (Internet est associé à pédophilie) Ø Spams Ø Virus Les jeunes n’ont pas l’esprit critique d’un adulte. Ils connaissent des expériences variées de pornographie, d’accès plus facile que par d’autres sources. Les garçons plus que les filles. Parmi les plus âgés, beaucoup se disent indifférents. Les points de vue divergent quant aux restrictions à l’accès à la pornographie en ligne. Une conscience plus forte des dangers des « chats » : ils perdent en popularité, supplanté par les SMS. Les campagnes sur leurs risques semblent avoir porté leurs fruits. Cependant, certains adolescents prennent des risques dans la recherche de nouveaux contacts en ligne. Les parents essaient d’imposer des restrictions, mais le filtrage restrictif à la maison comme à l’école frustre les jeunes. Ils considèrent la surveillance et le suivi comme un empiètement sur leur espace personnel ; ils mettent donc en place des tactiques de contournement.
Bien que l’enthousiasme pour l’Internet soit considérable, il est moindre que pour d’autres activités : sorties, rencontres amicales, Télé… Les jeunes pensent qu’ils pourraient faire ce dont ils ont besoin et envie sans Internet, même si c’est un outil qui facilite la vie. Mais les jeunes qui n’ont pas accès à Internet se sentent exclus. Leurs possibilités de communication avec leurs amis sont moindres. Ils se sentent à l’écart, quand la conversation porte sur des sites ouèbes fréquentés.
Recommandations
Il faut aller au-delà de la technique pour faire acquérir une conscience critique de la qualité et de la crédibilité des sites ouèbes et cela en fonction des objectifs que l’on veut atteindre. Les adultes doivent continuer à valoriser l’expertise des jeunes tout en les guidant dans l’usage de l’Internet.
Se contenter de surveiller, restreindre, contrôler esncourage l’évasion de la part de l’enfant plutôt que sa coopération. Bien que parfois naïfs quant aux agressions externes, les adolescents veulent protéger leur vie privée vis-à-vis des parents. Ceux-ci ont donc besoin d’information et de savoir-faire pour discuter des risques avec leurs enfants. Une négociation explicite est importante pour des rapports de confiance parents-enfants.
Beaucoup de jeunes ont une expérience directe de la pornographie en ligne et beaucoup connaissent des histoires de rencontres douteuses sur les chats. Comme pour d’autes campagnes d’information publiques, il est plus facile de transmettre le message que d’assurer des pratiques sûres en toute circonstance. Une partie des jeunes continuent d’avoir des comportements à risques : il faut donc des campagnes ciblées.
L’analyse des pêles d’intérêt des jeunes montre qu’ils vont vers la musique, la mode, les animaux, l’environnement. La politique, au sens le plus large, ne les attire pas. Peu d’entre eux aspirent à créer leur propre site. Il y a donc un défi considérable à fournir aux jeunes un accès stimulant à des possibilités de création
Même si les conditions d’accès se développent, tous les enfants n’ont pas un accès libre à Internet. On ne dispose pas d’enquête sur les conséquences sociales et éducatives de cette exclusion. Si l’utilisation d’Internet est restreint à l’école, les enfants qui n’ont pas d’accès domestique se sentiront exclus du cercle des « pairs ». |
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NEW TECHNOLOGIES : MIRAGE OR MIRACLE ?* * Le titre du cahier n° 4 s'est inspiré de celui-ci avec l'accord de l'UNESCO que nous remercions. |
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Le document en anglais est téléchargeable. Le texte qui suit n’est pas une traduction(mais il a été fait avec l’aide de Julie Chamard, professeure d’anglais) mais tente de donner un aperçu de son contenu. |
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L’arrivée des TIC est considérée par certains comme une révolution capable d’offrir une meilleure éducation à plus d’étudiants. Mais ce n’est pas la 1ère fois qu’une nouvelle technologie suscite de tels espoirs. Dès 1841, l’inventeur du tableau noir porte sa trouvaille au pinacle. En 1922, Edison prophétise que les films supplanteront les livres. Plus modestement dans les années 40 ont met de gros espoirs dans le cinéma scolaire. En 1957 c’est au tour de la télévision. L’ordinateur qui apparaît au début des années 60 va être considéré comme la plus grande invention après celle de l’imprimerie par Gutenberg. Et pour le 3e millénaire on prédit qu’Internet va révolutionner la manière d’enseigner. Mais il n’est pas facile de révolutionner l’éducation. Les effets de l’invention de l’imprimerie se sont développés sur plusieurs siècles. Cependant, l’hypothèse qu’une utilisation judicieuse d’une combinaison de technologies pourrait améliorer l’éducation et en baisser les coûts est à étudier. La preuve n’en est pas faite : une étude israélienne, portant sur l’hébreu et les maths, n’a pas mesuré de différences significatives entre le groupe témoin et celui qui avait accès aux ordinateurs. De plus, les TIC demandent des investissements massifs que ne peuvent consentir que les pays riches : si aux Etats-Unis de 1996 à 1999 on passe de 14% à 63% d’utilisateurs, si même au Brésil de 1998 à 200 on passe de 1,7 M d’utilisateurs à 9,8 M., en Ouganda un nombre d’utilisateurs décuplé veut dire le passage, dans la même période, de 2500 à 25000 Les inégalités se mesurent même en Europe : 1 ordinateur pour 5 élèves dans le secondaire en Norvège, 1 pour 35 au Portugal. Les TIC diffèrent des médias précédents par l’interconnexion et l’interactivité. Le rapport temps-espace a changé : la présence physique de l’enseignant n’est plus nécessaire, plusieurs médias sont utilisables simultanément, les envois sont instantanés, l’adaptation au niveau de l’élève peut se faire. Les limiter à du copier/coller serait sans intérêt. Leur utilité serait faible si on les réduit à des manuels ou cours numérisés. La formation des enseignants, qui ne doit pas se limiter à l’utilisation de l’outil mais porter sur la manière d’enseigner, est donc essentielle.
10 erreurs à éviter*
a. Simple « machine à enseigner » (orthographe, calcul) b. Développer les « outils » de la pensée c. Préparer les étudiants à un usage professionnel futur.
* Ces dix commandements oublient toute la dimension internet/communication (courriels, tchate, plate-forme d’échanges et de travail). |
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