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L'ensemble des documents "L'école pour tous" (préambule, principes, fiches, pistes de travail) téléchargeable au format *.pdf |
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Fiches | Pistes de réflexion E&D | ||||||||||||||||||||||||||
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Instruction, formation, éducation… |
Les objectifs de l’École doivent prendre en compte les nécessités de la formation tout au long de la vie et les compétences indispensables pour l’exercice plein et entier de la citoyenneté dans l’espace européen. |
L’École doit garantir, d’une part, des acquisitions culturelles permettant de se comprendre et de comprendre le monde et, d’autre part, la construction de l’espace de parole qui conditionne toute société démocratique, ces deux objectifs s’articulant étroitement dans l’institution scolaire et favorisant la construction d’une pensée critique. Ces missions de l’École ne sont pas antinomiques. Elles doivent être réalisées simultanément.
Instruire « Les écoles, les collèges, les lycées et les établissements d'enseignement supérieur sont chargés de transmettre et de faire acquérir connaissances et méthodes de travail. » D’ailleurs, le Rapport annexé à la Loi d’orientation de 1989 précise bien également que « l’École a pour rôle fondamental la transmission des connaissances »… |
Le professeur exerce son métier dans des établissements secondaires aux caractéristiques variables selon le public accueilli, l’implantation, la taille et les formations offertes. Sa mission est tout à la fois d’instruire les jeunes qui lui sont confiés, de contribuer à leur éducation et de les former en vue de leur insertion sociale et professionnelle. Il leur fait acquérir les connaissances et savoir-faire, selon les niveaux fixés par les programmes et référentiels de diplômes et concourt au développement de leurs aptitudes et capacités. Il les aide à développer leur esprit critique, à construire leur autonomie et à élaborer un projet personnel. Il se préoccupe également de faire comprendre aux élèves le sens et la portée des valeurs qui sont à la base de nos institutions, et de les préparer au plein exercice de la citoyenneté. Mission du professeur…Circulaire du 23 mai 1997 |
Les « savoir faire » sont parfois traités avec mépris quand ils sont en réalité les outils qui, seuls, peuvent permettre les véritables appropriations, en particulier culturelles. Jean-Michel Zakhartchouk |
Former …et « pour but de former, grâce à une réflexion sur ses objectifs pédagogiques et à leur renouvellement, les femmes et les hommes de demain, des femmes et des hommes en mesure de conduire leur vie personnelle, civique et professionnelle en pleine responsabilité et capables d'adaptation, de créativité et de solidarité ». Si l’École est évidemment « passeur » de savoirs, elle a pour objectif de préparer l’enfant à sa vie d’adulte, dans toutes ses composantes. |
Pour cela, elle doit s’attacher à faire acquérir des connaissances, mais aussi des savoir-faire et des savoir-être, qui constitueront, ensemble, le socle de leur formation tout au long de la vie, notamment en bénéficiant de la validation des acquis d’expérience. |
Éduquer Mais, au-delà encore, l’École a pour mission de transmettre et de faire vivre les valeurs que sont la solidarité, la démocratie, l’entraide, la coopération, le respect mutuel, l’engagement, la responsabilité, la capacité à l’analyse critique… Elle prépare l’enfant et le jeune à l’exercice d’une vie citoyenne. C’est en exerçant l’ensemble de ces missions que l’École permet la construction pour chacun d’un projet de vie riche et complet dans toutes ses dimensions. |
Mener à bien ces missions implique, notamment, des personnels bien formés, exerçant leur métier en partenariat avec l’ensemble de la communauté éducative – parents, collectivités territoriales, mouvements d’éducation populaire… – et que soit adoptée par chacun de ceux qui la compose une réelle démarche d’éducation partagée. |
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L’École a l’obligation d’offrir à tous les jeunes sur l’ensemble du territoire, dans un cadre de qualité, les moyens de réussir |
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« Le droit à l'éducation est garanti à chacun afin de lui permettre de développer sa personnalité, d'élever son niveau de formation initiale et continue, de s'insérer dans la vie sociale et professionnelle, d'exercer sa citoyenneté. L'acquisition d'une culture générale et d'une qualification reconnue est assurée à tous les jeunes, quelle que soit leur origine sociale, culturelle ou géographique. L'intégration scolaire des jeunes handicapés est favorisée. Les établissements et services de soins et de santé y participent. » (Rapport annexé à la loi d’orientation de 1989) |
Si l'École ne peut abolir seule les inégalités qui marquent les conditions de vie des enfants et des jeunes, elle doit contribuer à l'égalité des chances. Elle permet à tous d'acquérir un niveau de qualification reconnu grâce auquel ils pourront exprimer leurs capacités et entrer dans la vie active. Rapport annexé à laLoi de 1989 |
Un socle commun… : l’école et le collège pour tous Dans un pays de tradition démocratique, dans une société économiquement développée où la structure des emplois et les compétences requises pour l’exercice des activités professionnelles évoluent considérablement, où s’impose l’objectif d’un véritable droit à la formation tout au long de la vie, à l’heure de la construction européenne, la scolarité obligatoire doit être le temps où toute une classe d’âge apprend à vivre ensemble, acquiert ensemble un socle commun, indispensable à chaque citoyen, de savoirs, savoir-faire, savoir-être, de compétences, sur lequel les jeunes bâtiront leur spécialisation progressive par les voies de formation au-delà du collège, ainsi que leur avenir personnel, professionnel et social. Il n’y a aucune fatalité dans les échecs que des jeunes connaissent au collège, mais les effets pervers d’une volonté de démocratisation qui n’a pas été menée à son terme. Construire le collège de la réussite de tous impose que soit clairement affirmée la fonction spécifique du collège : permettre l’acquisition de cette « culture commune » dont les contours restent à préciser. Il faut que s’engagent les transformations en termes de contenus, de structures, de démarches pédagogiques qui permettraient que l’hétérogénéité soit enfin assumée, qu’elle ne soit plus vécue comme un obstacle, mais comme une situation dont on tirera profit à la fois en termes de socialisation, de « vivre ensemble » et de dynamisation des apprentissages. |
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Dans cette perspective, il faut à la fois :
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On ne peut pas définir la culture acquise à la fin de la scolarité obligatoire en troisième uniquement par le fait qu’elle permet d’entrer en seconde, d’autant plus que la moitié des enfants n’y entrent pas ou n’entrent pas dans des secondes générales. Il faut se reposer la question que se posait la Ligue de l’enseignement à la fin du xixe siècle : « Que doit savoir un citoyen normal pour exercer son droit de citoyen normal ? »
François Dubet – Pau 2002 |
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Les méthodes d’apprentissage conduisent les élèves à être actifs pour s’approprier efficacement les connaissances ; en ce sens, les élèves sont au centre du système éducatif. |
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Placer l’enfant au cœur du système éducatif ne consiste pas à tracer une caricature de gamins capricieux, idolâtrés par un aréopage d’adultes béats. Cela signifie simplement que l’ensemble des forces éducatives est mobilisé pour offrir à chaque jeune la « boîte à outils » personnalisée qui lui permettra de révéler, d’exercer et de développer des talents qui dessineront peu à peu son projet de vie, que ce soit en termes de savoirs, de compétences et d’apprentissage de la vie collective. C’est tout le contraire du laxisme et de la facilité : cette ambition, au contraire, exige rigueur professionnelle, organisation, vigilance, évaluation et remise en question. On ne peut transmettre des savoirs qu’en créant des situations qui permettent à l’enfant de les construire et de se les approprier.
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Conséquences
L'école doit permettre à l'élève d'acquérir des savoirs et de construire sa personnalité par sa propre activité. La réalisation de cet objectif demande du temps : son utilisation optimale par l'élève est le problème essentiel de l'école. Le temps scolaire est partagé entre des cours, des travaux dirigés et d'atelier, le travail personnel assisté et le travail personnel autonome. La durée de ces activités doit être évaluée par l'équipe pédagogique pour être communiquée aux élèves et à leur famille et ne pas dépasser au total une durée hebdomadaire fixée pour chaque cycle d'enseignement (Rapport annexé à la loi d’orientation de 1989). |
Implications S'il est nécessaire d'affirmer le rôle de l'École dans la transmission des savoirs, il faut aussi tenir compte du fait que ni l'adhésion des élèves aux contenus d'enseignement, ni leur attention en classe ne vont de soi. Dans l'état actuel de la société, on ne peut pas faire comme s'il n'était pas nécessaire de tenir compte des élèves, comme s'il n'existait pas une demande forte de participation des usagers. Le rapport entre l’apprenant et le savoir ne se conçoit pas simplement de façon verticale, mais se construit aussi à partir de ce que l’on est, de ce que l’on a vécu, aussi bien de ses propres richesses que de ses manques. |
Mettre « l’élève au centre du système », c’est d’abord entendre le fait que seul l’enfant grandit – nul ne peut grandir à sa place – et que c’est toujours lui – et lui seul – qui, au bout du compte, apprend et s’approprie les connaissances. L’adulte ne voit pas ainsi sa responsabilité diminuer, bien au contraire. Il a une responsabilité essentielle : non pas celle de tirer sur la plante pour la faire pousser, mais celle d’organiser l’environnement pour qu’elle grandisse dans les meilleures conditions. Philippe Meirieu |
L’éducation et la formation initiales doivent permettre à chacun d’acquérir des bases solides (au moins niveau CAP-BEP pour tous, niveau bac pour au moins 80 %) afin d’accéder à la formation continue et d’en tirer profit. |
L'École ne peut négliger aucun élève et tous les jeunes doivent atteindre les objectifs fixés nationalement. Amener 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat (niveau IV) ne doit pas dispenser de donner une formation et une qualification satisfaisantes aux 20 % d'élèves qui ne pourraient atteindre ce niveau.
Au-delà de l’aspect quantitatif et de l’atteinte statistique de l’objectif fixé par la loi de 1989, avec une diminution constatée des sorties du système sans diplôme et la construction progressive des projets d’orientation individuelle, chaque jeune doit être en mesure, à l’issue de la scolarité obligatoire, de réaliser ses aspirations pour mieux maîtriser son avenir.
Ceci nécessite des stratégies adaptées qui s'articulent autour d'une diversification des parcours scolaires de chacun pour atteindre le but commun, diversification tenant compte autant des rythmes individuels que des capacités et aptitudes de chacun, tout en gardant le cap sur les exigences pour tous. À l'issue du collège, chacun doit disposer des connaissances et des capacités de choix pour s'orienter vers des formations longues ou courtes.
Quelle que soit la voie suivie après le collège (apprentissage, lycées, lycées technologiques, lycées professionnels, enseignement agricole, vie professionnelle) elle doit offrir des passerelles facilitant une réorientation ou un changement de parcours. Le système éducatif doit donner aux jeunes un droit à l’erreur et la possibilité de changer d’avis, leurs choix devant pouvoir être réversibles. |
« Les sorties sans qualification n’ont pas été totalement supprimées et elles représentent encore 7 à 8 % d’une génération. Elles concernent très majoritairement des jeunes issus de milieux très défavorisés. Si l’on s’en tient à la définition de la non-qualification, c’est-à-dire la sortie avant la dernière année de CAP ou de BEP, on est passé de 1990 à 2001 de 82 000 à 60 000 sorties annuelles. L’objectif de la loi n’a donc pas été atteint, mais il faut mesurer le chemin parcouru en trente ans. : au début des années 1970, c’était près d’un élève sur trois qui était considéré comme sortant sans qualification. Ce chiffre de 60 000 est en tout état de cause trop élevé. Tout doit être mis en œuvre pour le réduire et l’objectif de la loi maintenu, même s ‘il constitue un idéal qu’aucun système éducatif n’a pu atteindre. Le Haut Conseil tient à rappeler avec force qu’aucune qualification ultérieure ne peut être sérieusement construite sur une formation initiale insuffisante. […] La plupart des scenarii conduisent à estimer à 70 % d’une génération la proportion de bacheliers nécessaire pour l’année 2010 (contre 61 % aujourd’hui) et à 45 % d’une génération celle des diplômés de l’enseignement supérieur (contre 38 % aujourd’hui). À l’opposé, les sorties infra-baccalauréat ne devraient pas excéder 30 % d’une génération. Les futurs bacheliers de 2010 sont, cette année, entrés en classe de 6ème et les futurs diplômés de l’enseignement supérieur de 2010 sont déjà à la fin du collège ou au lycée. » Haut Conseil de l’évaluation de l’ÉcoleAvis n° 9Octobre 2003 |
L’École doit donner aux parents les moyens d’être des membres à part entière du système éducatif |
Les parents d'élèves membres à part entière de la communauté éducative |
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Les parents d'élèves sont les membres permanents de l'école ou de l'établissement scolaire. Leur droit à l'information et à l'expression doit être absolument respecté. Les conseils d'école et d'administration doivent adopter les mesures nécessaires pour améliorer la qualité de l'accueil, la transparence des informations, pour favoriser les possibilités de réunion qui sont offertes aux parents. L'État doit prendre en charge les frais occasionnés par la participation des délégués des fédérations de parents d'élèves aux conseils académiques et départementaux de l'éducation nationale : frais de déplacement et indemnisation de l'employeur. |
« Beaucoup de parents parlent de la peur d’être « convoqués ». Les enseignants emploient d’ailleurs ce terme « convoquer », sans se rendre compte de ce qu’il signifie pour des personnes qui le sont sans arrêt, partout. » Claude PairSalon de l’éducation 2003 |
Les parents font partie à part entière de la communauté éducative et doivent être étroitement associés au projet d’établissement et au projet d’école. |
Donner aux parents la possibilité de trouver leur place§ Le dialogue social n’a de sens que s’il s’engage entre partenaires représentatifs. Les directeurs et les chefs d’établissement doivent être invités à respecter scrupuleusement la circulaire qui fixe l’intervention des associations de parents d’élèves au sein des établissements scolaires. Tout en respectant le choix démocratique des parents. § Pour que soient atteints les objectifs d’éducation et de formation souhaités, les équipes éducatives doivent, notamment, prendre appui sur une nette affirmation de la nécessaire relation aux familles, aux habitants, en particulier grâce au tissu associatif qui les rassemble. § Les parents sont membres à part entière de la communauté éducative. Ils doivent non seulement trouver leur place, mais les raisons et les moyens d’apporter leur contribution originale, complémentaire et incontournable au fonctionnement de l’École et à son évolution positive. § Les parents sont donc en situation objective de co-éducation avec les enseignants, et une coopération efficace entre eux est un facteur positif pour l’enfant et sa réussite. |
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Les droits des parents
Les parents ont le droit de savoir, le droit de comprendre ; ils ont le droit de donner leur point de vue directement ou par l'intermédiaire de leurs représentants élus, de participer réellement aux instances communes et de dénoncer éventuellement ce qui ne va pas ; ils ont le droit d'être reconnus, respectés et ce, quel que soit son milieu social, le droit d'être aidés et soutenus. |
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L’adaptation du système au plan des pratiques pédagogiques, des structures et du fonctionnement suppose de réfléchir à une plus grande autonomie des établissements dans le cadre d’objectifs, de programmes et de diplômes nationaux strictement définis et contrôlés. Les enjeux éducatifs impliquent également que tous les personnels, y compris l’ensemble des personnels ATOSS, restent membres à part entière de la communauté éducative sous l’autorité du chef d’établissement et sous le contrôle du Conseil d’administration. |
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Il faut développer, dans un cadre national de référence, l’autonomie des établissements, en leur donnant les moyens humains et matériels de mettre en œuvre un projet, conçu comme étant un ensemble de réponses adaptées à leur public scolaire : différenciation pédagogique, pédagogie active et de projet, itinéraires de découverte, travaux personnels encadrés, projets pluridisciplinaires à caractère professionnel, utilisation généralisée des TICE, accompagnement du travail, suivi individualisé, tutorat, évaluation formative, éducation aux choix et à l’orientation, souplesse des structures, des modes de regroupement des élèves et des emplois du temps, etc. |
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Il faut affirmer la légitimité de l’autonomie de l’établissement fondée sur : a) une déconcentration qui, dans un contexte de plus en plus complexe, permet de rapprocher la décision du lieu de mise en œuvre effective et d’être en cohérence avec la décentralisation, b) la nécessité, découlant du point précédent, de définir les stratégies éducatives et pédagogiques pour répondre à la réelle diversité des élèves. L’unité autonome (établissement, réseau d’établissements ou unité d’enseignement, bassin…) doit être bien définie en relation avec un niveau clairement repéré du maillage local (commune, intercommunalité, pays, département, région …). |
Il reste encore des efforts à faire pour mieux respecter l’autonomie des établissements, leur permettre de mieux s’adapter à leur public scolaire et de constituer de vraies équipes pédagogiques, enfin pour développer les instruments de pilotage (indicateurs, évaluations et audits). Bernard ToulemondeLes Idées en mouvement, novembre 2001, sous le titre « 12 ans après. La loi d’orientation sur l’éducation |
La notion de bloc de compétences, qui pour l’instant ne descend pas en dessous du niveau départemental, pourra être étendue au niveau local pour favoriser les synergies entre l’unité autonome de l’Éducation Nationale et la collectivité locale. Le champ de l’autonomie pédagogique et éducative, défini par le décret de 1985, doit être étendu à des possibilités de définition plus grande des moyens, structures, parcours pédagogiques et éducatifs, en fonction d’objectifs cadrés aux niveaux régional (Académie) et national. Les programmes, par exemple, pourraient être exprimés en terme de compétences à atteindre. |
L’autonomie nécessite un moteur interne efficace. Les conseils d’administration doivent évoluer vers un pilotage réel du champ d’autonomie par la prise de conscience de leurs membres de leur rôle d’administrateur. C’est en révisant les conditions de fonctionnement et en développant des structures internes d’expertise et d’instruction pédagogique, comme les conseils pédagogiques que l’on y parviendra. |
L’autonomie nécessite aussi un moteur externe. § plus dynamique que le seul pilotage hiérarchique § et moins affadi que l’actuel projet d’établissement.
Une logique de contractualisation doit permettre une meilleure régulation entre l’unité autonome et les chaînes, hiérarchique et fonctionnelle, garantes du service public. |
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Les projets des établissements scolaires se conjuguent aux projets éducatifs territoriaux réunissant État, collectivités territoriales et mouvements d’éducation populaire. |
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Faire exister et faire connaître les projets d’établissement
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Des projets éducatifs territoriaux intégrant les projets d’établissement
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Les projets éducatifs territoriaux doivent être construits sur le rôle et la place donnés aux enfants et aux jeunes. Ils intègrent les projets des établissements scolaires et visent à déterminer des stratégies permettant de combattre les inégalités sociales, culturelles, démographiques ou géographiques. Ils visent aussi à s’attaquer aux discriminations et à atteindre l’objectif de faire accéder le plus grand nombre aux connaissances, à la capacité d’expression, à la découverte de l’autre, par des pratiques qui donnent place à la parole du jeune, à l’acte, à la création et à la solidarité. |
Enfin, ils visent à enclencher des dynamiques identitaires d’estime de soi et de son territoire pour tous les habitants, avec ses conséquences en termes de revitalisation du local, de renforcement du lien social et d’ouverture au monde. Ces projets peuvent être formalisés, par exemple, par un Contrat éducatif local et trouver toute leur place, entre autres, au sein du volet éducation d’un Contrat de Ville ou d’un Grand projet de Ville. Ces projets donnent sens, cohérence et efficacité à ce qui, encore aujourd’hui, a trop tendance à se juxtaposer et qui doit être mis en synergie avec des stratégies de transformation de l’École pour qu’elle soit vraiment celle de tous. |
Parmi les partenaires dont les actions doivent se conjuguer au sein d'un projet éducatif global pour lutter contre l'exclusion, figurent tout d'abord les parents, qu'il faut parfois réconcilier avec l'école, accueillir et instruire s'ils en ressentent le besoin pour mieux suivre leurs enfants. Les collectivités locales, les services relevant d'autres ministères et certaines associations périscolaires en font également partie. Rapport annexéLoi d’orientation de 1989 |