Sénat 2006

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Journée d’études au Palais du Luxembourg
Quelques photos Þ

Lundi 09 Janvier 2006

QUELLE LÉGITIMITÉ DE L’ÉCOLE

DANS UNE SOCIÉTÉ EN CRISE ?

   

En partenariat avec

 
 

Les CEMEA

Le CRAPCahiers pédagogiques

La FCPE, Fédération des Conseils de Parents d’Elèves

La PEEP, fédération des Parents d’Élèves de l’Enseignement Public

La ligue de l’enseignement

   
Problématique  
 

La loi de 1882 instaure la laïcité de l’Ecole, condition pour que l’Ecole puisse devenir obligatoire et accueillir tous les enfants sans distinction de religion ou d’appartenance politique. L’Ecole a dû cependant démontrer son utilité. Deux arguments ont essentiellement fondé l’Ecole laïque aux yeux des classes populaires : le renforcement de l’autonomie des individus par le savoir, l’espoir de se promouvoir et de promouvoir sa descendance et, peut-être intégrer la classe bourgeoise. La légitimité de l’Ecole prend appui sur un projet consensuel, le renforcement du lien social par la solidarité.

Cent ans plus tard, nous savons que le contrôle des médias est bien plus décisif que la possession du savoir. Nous savons aussi que l’Ecole a partie liée avec les classes dominantes dont elle valorise les pratiques. Si la thèse de la reproduction a subi maints correctifs et malgré les politiques de compensation, il demeure que les classes sociales les plus riches gardent un avantage dans l’usage qu’elles font de l’Ecole. L’opinion a intégré cette donnée dans ses discours sur l’Ecole et le consensus sur la légitimité de l’institution et sur le projet de solidarité qu’elle devait porter semble s’être effrité au cours de la seconde moitié du XXème siècle.

Le mythe de l’Ecole unificatrice et pacificatrice, source de promotion pour le peuple, a vécu. En un peu moins d’un siècle, « la sécularisation de l’Ecole » (Baubérot, 2004) conduit à une critique de ses fondements mêmes. En se banalisant, l’Ecole apparaît – ainsi que les autres institutions républicaines - comme le lieu d’un combat pour le pouvoir : elle a été fermement tenue en main par les classes dominantes pendant de longues décennies. Au fur et à mesure que les classes populaires l’investissent, les classes moyennes, principales bénéficiaires de la « démocratisation », inventent des moyens pour maintenir leurs avantages scolaires : en contournant la carte scolaire, en plaçant ses enfants dans l’Ecole privée, on peut toujours préserver une part de pouvoir sur leur destin scolaire. Le consumérisme décrit par de nombreux sociologues (Ballion, Dubet…) se révèle, de fait, comme un véritable mouvement politique visant à préserver des privilèges sociaux.

Si l’Ecole n’est plus cette institution sacralisée, elle ne peut plus faire l’unanimité. Les professionnels qui portent son fonctionnement se trouvent dépouillés des protections que la situation dominante de l’institution leur procurait, au moins en apparence. Dès lors que l’institution se sécularise, seule la considération du service rendu prime. Ainsi la question de l’efficacité du système et donc des performances de ceux qui le font fonctionner se pose de façon récurrente. Ainsi posé le problème est insoluble : l’Ecole a répondu en un peu plus d’un siècle à un véritable défi posé par la massification de l’enseignement. La mesure de son efficacité ne peut être dissociée de celle du système social dans lequel elle s’inscrit. Poser la question de la légitimité de l’Ecole c’est poser la question du fondement du lien social.

Nous savons désormais que l’Ecole est le champ et l’enjeu de combats politiques. Faut-il le déplorer ou au contraire se réjouir de cette lucidité ? Peut-on encore tenter d’échapper à cette réalité par des mythes (des mystifications ?) commodes et nostalgiques ? Comment s’y prendre pour abandonner la prétention à une légitimité qui serait posée d’emblée et pour construire – laborieusement peut-être - la confiance ?

Françoise CLERC

 Education & Devenir

   

E&D - CEMEA - Le CRAP - FCPE - PEEP- La ligue de l’enseignement

 

QUELLE LEGITIMITE DE L’ECOLE

 DANS UNE SOCIETE EN CRISE ?

   

Matin

 
 

9h. Accueil

Les procédures de vérification du palais du Luxembourg sont très strictes ; nous vous demandons d’être ponctuels et de vous munir d’une pièce d’identité ainsi que de votre carton d’invitation.

 

9h30.    Ouverture, José FOUQUE, Président d’E&D.

 

10h.      Conférence - Perspective historique : Quelle légitimité de l’Ecole dans une société en crise ? Vincent TROGER, historien. 

 

11h30. Table ronde des experts, animée par Olivier Dumoulin, historien.

             Jean-Marie FAYOL-NOIRETERRE, Magistrat.

             Pierre MERLE, sociologue.

             Georges FELLOUZIS, sociologue.

             Béatrice MABILLON- BONFILS, politiste.

 

Déjeuner

 

Après-midi

 

 

14h.      Table ronde des praticiens, animée par Olivier Dumoulin, historien.

Bruno DESCROIX, professeur de mathématiques, auteur*.

Claude REBAUD, proviseur.

Peggy COLCANAP, Conseiller principal d'éducation.

Jean-Claude FORTIER, Président d'Université.

15h15. Débat :

Eric FERRAND,. Conseiller de Paris, Adjoint au Maire de Paris Chargé de la Vie
Scolaire et de l’Aménagement des Rythmes Scolaires

Philippe MEIRIEU.

17h.    Synthèse :

Bernard TOULEMONDE, Inspecteur général.

17h30. Clôture des travaux :

Jean DESSESSART, Sénateur et José FOUQUE.

 

*«Demain les profs» Bourin éditeur, 2004

Ouverture José

Fouque

   
Perspective historique

Vincent

Troger

         
Table

Ronde des experts

       
Jean-Marie FAYOL  NOIRETERRE Beatrice MABILON-BONFILS Olivier DUMOULIN animateur Pierre MERLE Georges FELOUZIS  
 

Questions

           
PAUSE          
           
Table Ronde

des praticiens

         

Claude REBAUD Proviseur

Peggy COLCANAP CPE

Bruno Descroix Professeur

au centre Jean-Claude FORTIER Président d'Université

Intervention

d'André Legrand

Questions

 
           
Débat          
  Éric Ferrand

Maire Adjoint Paris

 
Philippe Meirieu

Vincent TROGER  
 

Maître de conférences en sciences de l'éducation IUFM de Versailles

Docteur en histoire

Ancien PLP Lettres-Histoire

 

"Histoire de l'enseignement technique" L'Harmattan 2002

"L'école" Le cavalier Bleu 2001 http://www.lecavalierbleu.com/idees_recues/ecole.html

"Histoire du système éducatif" PUF Que sais-je ? 2005

"Les mutations de l'école, le regard des sociologues" Editions sciences humaines 2005

Jean-Marie FAYOL TERRENOIRE  
 

Magistrat retraité

ex-Président de la Cour d'appel de Grenoble

Béatrice MABILON-BONFILS

 

 

Agrégée de sciences sociales

Docteur en science politique

Enseignante à l'IEP d'Aix-en-Provence

Chercheure associée à l'IREDU-CNRS

 

Co-dirige la revue Dialogues http://www.la-science-politique.com

"Le conseil de classe est-il politique ?" L'Harmattan 2004

"L'invention de la violence scolaire" Eres 2005

Olivier DUMOULIN

 

 

Agrégé d'histoire

Professeur à l'IEP de Lille

 

"Les historiens de droite" in "Histoire des droites" Gallimard 1992

"Marc Bloch" Presses des sciences politiques 2000

"Le rôle social de l'historien" Albin Michel 2003

Pierre MERLE

 

 

Agrégé de sciences sociales

Professeur de sociologie à l'IUFM de Bretagne

 

"Sociologie de l'évaluation scolaire" PUF Que sais-je ? 1998

"La démocratisation de l'enseignement" La découverte 2002

"L'élève humilié. L'école : un espace de non-droit ?" PUF 2005

Georges FELOUZIS  
 

Sociologue Université Victor Segalen - Bordeaux

Directeur de LAPSAC,
Directeur du RESUP (Réseau d’Etudes sur l’Enseignement Supérieur)

 

"Les mutations actuelles de l’université", PUF, 2003

"Radiographie du peuple lycéen", (avec R. Establet, JL Fauguet, S. Feuilladieu, P. Verges) ESF. 2005

"L'apartheid scolaire : Enquête sur la ségrégation ethnique dans les collèges", (avec F. Liot et J. Perroton), Le Seuil, 2005. voir la présentation